Le critère « prix » reste encore trop prépondérant, bien avant le critère « technique ».
Les dépenses de sécurité n’apparaissent pas, ou très insuffisamment, comme des dépenses d’investissement. Or, c’est a posteriori, en cas de problème, d’intrusion, de crise, que ces dépenses révèlent leur utilité : il serait de bonne sécurisation qu’elles l’apparaissent avant.
Pour certains secteurs, la recherche du moins-disant, parfois même du prix qui s’avère anormalement bas, est la règle. Alors le donneur d’ordre aura la sécurité, de faible efficacité, de faible qualité, qu’il mérite illustrant le dicton « pas cher, c’est encore trop cher », sans se rendre compte qu’il engage sa propre responsabilité en cas de défaillance.
Dans d’autres secteurs, il existe des indicateurs de performance factuels faisant partie des cahiers des charges (exemple du nombre de passagers filtrés dans un temps donné, exemple des taux de démarque inconnue). Cette logique de référence à des critères objectifs décrivant la prestation et décorrélés du prix de l’heure devrait être davantage explorée : alliée à une plus grande utilisation des technologies et de la digitalisation, elle crée de la valeur ajoutée et permet d’établir un dialogue entre prestataires et donneurs d’ordre fondé non plus sur de la vente « agent/heure », mais « tel dispositif pour telle sécurité ».
Cette logique à promouvoir va également dans le sens de la satisfaction du client final, autrement dit vers l’expérience client (l’usager, le consommateur, le citoyen, le visiteur, le salarié du site, etc.). C’est cette expérience client, dans la sécurité privée, qui fonde une dépense de sécurité en tant qu’investissement, et non uniquement un coût.
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